Isabelle Joschke : « Moi aussi, je suis étonnée ! »
Cinquième ce mardi, à moins de 50 milles du leader Jérémie Beyou (Charal), Isabelle Joschke carbure. La skipper de MACSF s’avoue impressionnée par sa propre performance, mais moins que par les conditions météo de la nuit dernière.
Isabelle, ton début de course est très impressionnant, vu de la terre !
Isabelle Joschke : « Moi aussi, je suis étonnée, impressionnée de ce début de course ! Je ne m’attendais clairement pas à ça. C’est hyper chouette et, en même temps, ce n’est pas simple. Je suis aussi surprise par ma 5e place provisoire ».
Les conditions de course n’ont pas l’air faciles, particulièrement hier…
« Ça a été hyper éprouvant la dernière nuit, c’était impressionnant. J’ai même décidé de lever le pied parce que c’était invivable. Sur l’eau, il y avait quelque chose d’assez indescriptible. Le bateau allait trop vite pour moi, je ne supportais plus d’être à bord. Je pense qu’on eu des conditions vraiment compliquées, et à risque. Ça n’a pas duré très longtemps, ce fut fort quelques heures, puis ça s’est radouci. Heureusement, parce que je me demandais comment j’aurais pu faire pour tenir aussi longtemps. Surtout, au milieu de ça, j’essaie de ne pas me décoller de mon intention première, qui est de terminer cette course et me qualifier pour le Vendée Globe. »
Tu as passé un curseur, en termes d’engagement ?
« C’est un rythme assez fort : j’essaie de suivre la flotte. Je sens que je peux, mais je dois faire des choix en permanence. Je ne peux pas tenir indéfiniment comme ça, et je ne peux pas tout faire, je ne pourrai jamais tout gérer. Il y a trop de bricole, trop de réglages, trop de stratégie, trop de boulot... J’essaie d’oublier les autres, de me caler sur les priorités. Et si la priorité, c’est le repos… tant pis pour la flotte ».
Qui a le plus passé un cap. Ton bateau ou toi ?
« Le bateau a passé un cap ces deux derniers hivers, avec l’ajout de foils et diverses transformations. Quelque chose s’est joué dans ma navigation d’entraînement en janvier et février, au cœur de l’hiver. Je suis partie toute seule, j’ai engrangé énormément d’expérience, et c’est clair que je ne saurais pas tenir ce rythme sans cette expérience dans les pattes ».
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