Les monocoques IMOCA, construits en matériaux composites, sont conçus pour être les plus légers possible afin de maximiser la vitesse, tout en étant suffisamment robustes pour affronter les conditions extrêmes de la haute mer, comme celles rencontrées pendant le Vendée Globe. Ces 60 pieds, qui ont marqué leur première apparition en 1986 lors de la deuxième édition du BOC Challenge, mesurent 18,28 mètres (60 pieds) et se distinguent par une taille raisonnable pour l'époque. Dès leurs débuts, ces monocoques étaient dotés de caractéristiques adaptées aux allures portantes du Grand Sud, avec une grande largeur et une longueur importante à la flottaison.
L'exigence de sécurité imposée par la Classe IMOCA est essentielle pour le succès de ces monocoques. Depuis 2000, les bateaux doivent prouver avant le départ d'une course qu'ils peuvent se remettre à l'endroit sans assistance extérieure et garantir un cloisonnement intérieur efficace ainsi qu'une flottabilité suffisante en cas de chavirage ou de voie d'eau. Ces normes strictes de sécurité contribuent grandement à la fiabilité et à la performance des monocoques IMOCA dans les défis maritimes les plus exigeants.
Au fil des années, les évolutions techniques ont été notables. En 1998, l'introduction des quilles basculantes a permis d'augmenter le couple de rappel, et l'essor de l'informatique a révolutionné la gestion des prévisions météo et la communication. Les pilotes automatiques sont devenus de plus en plus sophistiqués, facilitant ainsi la navigation en solitaire. Les carènes et les plans de voilure ont évolué : les bateaux ont gagné en puissance avec des arrières élargis et ont amélioré leur performance aux allures de près. Les cockpits se sont également améliorés, devenant plus protégés, avec certains équipés de casquettes de roof coulissantes pour sécuriser la zone de manœuvre.
Au milieu des années 2000, une nouvelle révolution a eu lieu avec l'apparition des foils sur les multicoques de l'America's Cup, avant de faire leur entrée rapide dans le monde des monocoques IMOCA. Ces plans porteurs, en forme de moustaches de Dali, permettent aux bateaux de « déjauger », c'est-à-dire de se redresser sur l'eau et de limiter la résistance, ce qui améliore considérablement la vitesse. En 2016, six foilers participaient au Vendée Globe ; quatre ans plus tard, leur nombre avait grimpé à 19. Depuis, la classe IMOCA a élargi la jauge concernant les foils, leur offrant plus de liberté de mouvement (haut et bas, avant et arrière), ce qui stimule la créativité des architectes.
La classe IMOCA a récemment renforcé son engagement environnemental en introduisant de nouvelles dimensions dans sa jauge. Parmi les principales mesures, on trouve la réduction de l’impact environnemental des nouveaux bateaux, l’encouragement pour utiliser des matériaux alternatifs pour les pièces non structurelles du bateau, l’interdiction d’utiliser des matériaux non recyclables et nocifs ou encore l’obligation d’avoir une voile éco-conçue sur les sept embarqué. Ces initiatives visent à minimiser l'impact écologique des courses et à promouvoir une voile océanique plus respectueuse de l'environnement.