Présentation
Quasi-sistership de Banque Populaire VIII, vainqueur du Vendée Globe 2016-2017 avec Armel Le Cléac’h, Safran II alors skippé par Morgan Lagravière et 4ème, percute un OFNI arrachant un gouvernail au large de Cape Town et abandonne en Afrique du Sud…
Conçu par le duo VPLP-Verdier, le monocoque est doté de foils en 2015 lors de sa mise à l’eau, et après une entame plutôt flatteuse (2ème du Trophée SNSM, 6ème de l’Artemis Challenge, 3ème en temps réel de la Rolex Fastnet Race), le skipper, épaulé par Nicolas Lunven, abandonne lors de la Transat Jacques Vabre suite à une voie d’eau sur un puits de foil. Bien que la structure soit alors renforcée, le navigateur percute un OFNI le lendemain du départ de la Transat New York-Vendée. Après réparation, Morgan Lagravière termine tout de même 9ème aux Sables d’Olonne…
À son retour à Concarneau en 2017, l’IMOCA est racheté par la société Kaïros pour une Transat Jacques Vabre avec Morgan Lagravière et Éric Péron (3ème) avant d’être acquis deux ans plus tard par Yannick Bestaven qui enchaîne les bons résultats désormais sous les couleurs de Maître CoQ IV (2ème du GP Guyader et de la Bermudes 1000 Race), avant une Transat Jacques Vabre 2019 en demi-teinte (avec Roland Jourdain) suite à une option Ouest dans l’Atlantique Nord, peu fructueuse.
En 2020 et à huit-clos à cause du Covid, Yannick Bestaven prend le départ du Vendée Globe face à 31 concurrents dans la peau d’un outsider. Après une course remarquable, et notamment le passage du Cap Horn en tête après une traversée du Pacifique menée tambour battant, il n’a pas les honneurs de la ligne aux Sables d’Olonne, Charlie Dalin étant le premier à boucler le tour du monde, mais remporte l’épreuve en 80 jours et 3 heures à la suite de bonifications attribuées après le sauvetage de Kevin Escoffier.
Après la Transat Jacques Vabre 2021 qu’il dispute avec son fidèle directeur technique Jean-Marie Dauris, le co-inventeur de l’hydrogénérateur Watt and Sea cède son IMOCA à Damien Seguin toujours sous les couleurs de Groupe APICIL. À bord de ce foiler à la fois polyvalent et éprouvé, le triple médaillé paralympique en 2.4 m, 7ème du dernier Vendée Globe, termine deux fois 9ème de la Guyader Bermudes 1000 Race et de la Vendée Arctique, mais ne termine pas la Route du Rhum, à cause d'une collision avec un cargo.
S'en suit un chantier intense de huit mois, dans le but de transformer le bateau afin de rivaliser avec les foilers de dernière génération. Au programme de ce chantier : renforcement du fond de coque, déplacement des ballasts pour améliorer l'équilibre, construction d'un nouveau roof, modifications de l'étrave, et installation de foils beaucoup plus grands. Ces modifications ont pratiquement transformé l'IMOCA Groupe APICIL en un nouveau bateau, selon Damien Seguin.