Les collisions avec les mammifères marins représentent un problème croissant pour l’industrie maritime. Ce phénomène est directement lié à l’augmentation annuelle de 3 à 4 % du trafic maritime (WWF).
Il existe deux types de détection à considérer : la détection des cibles en surface et celle sous la surface. Si la première concerne particulièrement l’identification des OFNI (objets flottants non identifiés) ou des troncs d’arbres, elle est moins pertinente pour les mammifères marins, qui évoluent à ou sous la surface de l’eau.
Les technologies actuelles, telles que le radar, les caméras thermiques et l’AIS, permettent une détection efficace des cibles en surface, tandis que la détection sous-marine demeure beaucoup plus complexe à mettre en œuvre.
En 2021, la Classe s’est associée au Pôle Mer Bretagne Atlantique pour lancer un Appel à Manifestation d’Intérêt, dans le but de trouver des solutions innovantes pour prévenir les collisions en mer. En 2022, un consortium de trois entités a été retenu : Pixel sur Mer, Sea.AI et l’Ensta Bretagne. Ensemble, ils ont présenté le projet EXOS24, qui repose dans sa première version, sur trois capteurs principaux : radar, AIS et la technologie SEA.AI. Cette technologie intègre des capteurs optiques et thermiques qui, couplés à l’intelligence artificielle, permettent de détecter tous les objets flottants, de jour comme
de nuit, y compris ceux qui ne sont pas détectés par le radar ou l’AIS. Les informations fournies par chaque capteur sont ensuite traitées via la fusion de données, fournissant des résultats précis et fiables en exploitant la complémentarité de ces technologies.
La dernière phase du projet se concentre sur le défi de l’évitement automatique des collisions, à l’aide d’algorithmes avancés qui calculent des trajectoires d’évitement. Actuellement, l’accent
est mis sur la détection en surface afin d’améliorer la fiabilité
de la technologie de fusion des données, en s’appuyant sur des capteurs déjà éprouvés. À mesure que les technologies évoluent, des capteurs supplémentaires, notamment pour la détection sous- marine, pourraient être intégrés. L’objectif est d’équiper tous les bateaux de ce système avancé d’ici 2028.
Le Hazard Reporting System (HRS) a été créé en réponse à un constat : en mer, il n’existait pas d’outil ergonomique permettant aux navigateurs de signaler directement et efficacement un danger imminent. Développé en janvier 2023, le HRS, accompagné de sa technologie associée, le « Hazard Button », a été testé pour la première fois lors de The Ocean Race de la même année.
Accessible via les logiciels de routage Adrena et Expedition, cette nouvelle fonctionnalité a trois objectifs principaux :
Les données recueillies par cette fonctionnalité alimentent directement la base de données Marine Strike Log, qui est la plus complète au monde en ce qui concerne les informations relatives aux voiliers.
L’implémentation de cette stratégie a permis d’établir un nouveau standard pour tous les événements océaniques et les classes de course.