Il n'a que 18 ans lorsque le britannique descend le fameux chenal des Sables d'Olonne avec Mike Golding qui part pour son premier Vendée Globe. C'est à ce moment-là qu'il a décidé qu'un jour, lui aussi, tournerait autour du monde en solitaire sur un IMOCA.
Sam Goodchild a grandi sur un bateau avec sa famille jusqu’à l’âge de 7 ans. Les vingt années suivantes, il se spécialise dans la course au large, naviguant aussi bien en équipage qu’en solitaire. Dès 2005, il intègre les équipes d’Alex Thomson, puis de Mike Golding, acquérant ainsi une solide expérience aux côtés des meilleurs marins britanniques.
En 2010, il rejoint l’Artemis Offshore Academy, un programme visant à lancer les jeunes talents anglais sur le circuit Figaro. Il fait alors ses premiers pas dans cette classe exigeante, tout en explorant d’autres supports au fil des années : Class40, Ultim, Figaro, Ocean Fifty… C’est à bord de ce dernier qu’il s’illustre particulièrement, notamment avec le trimaran Leyton, remportant le Pro Sailing Tour 2021. Lors de la dernière Route du Rhum – Destination Guadeloupe, il est contraint à l’abandon après une blessure sur la colonne de son trimaran.
En 2023, Kevin Escoffier fait appel à lui pour participer à The Ocean Race sur Holcim-PRB. Sam prend part aux trois premières étapes, accumulant une précieuse expérience sur les IMOCA. Quelques jours seulement après son retour du Brésil, il met à l’eau son propre IMOCA, "FOR THE PLANET", anciennement LinkedOut, et entame sa première saison en double aux côtés d’Antoine Koch. Il réalise une performance remarquable et remporte les IMOCA Globe Series 2023, devenant ainsi champion du circuit.
Début 2024, TRRacing, qui accompagne les projets de Thomas Ruyant et Sam Goodchild, lance une campagne engagée avec un message fort : "Nous sommes tous vulnérables". Pour appuyer cette cause sociale et environnementale, les deux IMOCA adoptent le nom "Vulnerable".
Sous ses nouvelles couleurs, Sam subit un démâtage lors de la New York - Vendée, à seulement quatre mois du départ du Vendée Globe. Grâce à la réactivité de son équipe, un nouveau mât est rapidement installé, lui permettant de signer une belle 2ᵉ place au Défi Azimut.
Aligné au départ de son premier Vendée Globe, Sam Goodchild est considéré comme un sérieux prétendant à la victoire malgré son statut de bizuth. Il se maintient proche du peloton de tête pendant une grande partie de la course, mais une déchirure de grand-voile dans les derniers jours l’empêche de rivaliser jusqu’au bout avec les leaders. Il termine néanmoins à une solide 9ᵉ place, confirmant son talent et son avenir prometteur sur le circuit IMOCA.