Arrivée en 2020 sur le circuit Figaro, la méthodique et rigoureuse Elodie Bonafous a su rapidement se faire un nom. Devenant même la première française à se hisser sur un podium d’étape de la mythique Solitaire du Figaro en 2022.
Chez les Bonafous, la voile est une histoire de famille. « J’ai grandi dans une famille de plaisanciers dans le Finistère Nord, à cinq minutes de la mer. On avait un petit bateau. J’ai fait beaucoup de voile en famille quand j’étais toute petite, avec mes parents, ma petite sœur et mon grand frère. On partait souvent une semaine l’été sur la côte Nord de la Bretagne. Ça m’a donné le goût et la passion d’être en mer », raconte Elodie. A sept ans, elle demande à faire de l’Optimist dans le club de Locquirec. Ses parents hésitent mais elle insiste et obtient gain de cause. « J’ai débuté en plein hiver, dans les conditions les pires, et j’ai adoré. J’ai commencé à régater tout de suite. La compétition m’a plu autant que la navigation en elle-même et j’ai tout de suite cherché à me perfectionner, confie-t-elle. Elle gravit tous les échelons et termine son parcours en Optimist par une médaille de bronze au Championnat de France à 14 ans. « J’ai enchaîné ensuite sur un projet Sports études à Brest en 420 mais ça ne s’est pas très bien passé. Je ne suis pas très grande, il fallait une équipière qui ait le bon gabarit, les mêmes ambitions, le même investissement et avec qui je m’entende bien. Ça m’a freiné. J’ai décidé de ne pas persévérer en olympisme et de faire de l’inshore avec un équipage exclusivement féminin,ajoute-t-elle. J’ai monté un projet avec un petit collectif de femmes. On a fait de l’Open 5.70, du match racing, du J80 et du Longtze pendant que j’étais en STAPS ». Skipper des différents bateaux, Elodie signe de belles performances en équipage et est sacrée championne du monde en J80 en 2017, puis championne du monde universitaire de la discipline l’année suivante. Une fois son Master STAPS : activité physique adaptée et santé en poche, Elodie change de cap. « Les autres filles avaient des ambitions professionnelles et moi envie de naviguer donc j’ai décidé de me tourner vers le solitaire », précise-t-elle.
Après de belles années en Figaro, Elodie annonce avec Bertrand Queguiner 2023 l'ambition de construire un IMOCA, un plan Verdier construit chez CDK avec MerConcept, avec pour objectif le Vendée Globe 2028.