Visite guidée de la studette à bord de MACIF Santé Prévoyance

Forts de leurs expériences, Charlie Dalin et son équipe ont créé un bateau innovant, fiable, sécure et spécialement taillé pour l’exercice d’un tour du monde. Une attention particulière a été apportée à la zone de vie du skipper, appelée ‘la studette’. Un espace jusque-là gardé secret…

Bienvenue à bord de MACIF Santé Prévoyance !

Située à l’arrière du bateau, la ‘studette’ de Charlie est un concept inédit sur un IMOCA du Vendée Globe. Vivre, dormir, manger et travailler… Elle lui permet de tout faire au même endroit ! Zoom sur cet espace de 8 m² qui est un véritable condensé d’innovation et de réflexion. La studette de Charlie est scindée en deux espaces : celui du travail à bâbord, communément appelé ‘table à cartes’ - mais qui ressemble dorénavant plus à un cockpit d’avion - et l’espace sommeil situé à tribord. Tout est fixe et n’a donc plus besoin d’être matossé d’un bord à l’autre.

« Le concept général de cet espace est de limiter les déplacements à bord, c’est moins énergivore et permet d’éviter les blessures et accidents. Mon premier Vendée Globe m’a permis de réaliser que rien ne doit être laissé au hasard en ce qui concerne l’ergonomie du bord pour un tour du monde en solitaire. En 2020, je passais entre 6h et 8h devant l’ordinateur pour analyser les fichiers météo et travailler mes trajectoires. J’étais installé dans un pouf à billes, souvent humide, qui me servait également de matelas. Je devais en plus les matosser d’un bord à l’autre en fonction de la gîte du bateau. C’était pénible, inconfortable et énergivore. Nous avons donc réfléchi à plusieurs systèmes pour pallier ces inconvénients.»

© Guillaume Gatefait

Charlie Dalin, skipper de l'IMOCA MACIF Santé Prévoyance

Un siège moulé à sa forme

Le fauteuil de bureau de Charlie est un siège réalisé sur-mesure et moulé à sa forme. Intégralement en carbone, il est fixé sur un amortisseur et est équipé d’une ceinture de sécurité en cas de choc. L’inclinaison est modifiable pour s’adapter à la gîte du bateau.

Une table à carte version poste de pilotage

A l’instar du pilote d’avion, Charlie peut accéder à l’intégralité de ses systèmes de son siège : écran et clavier d’ordinateur, réglage du pilote automatique, radars, communication satellite, alarmes, téléphone, trousse de survie…

Espace kitchenette inclus

Bien installé dans son siège face à son écran d’ordinateur, Charlie peut également préparer ses repas, grâce à son coin cuisine situé juste à gauche. Le skipper reste donc assis pour faire chauffer l’eau et l’intégrer à ses plats déshydratés. Un gain de temps et de sécurité pour lui lorsque les conditions de navigation sont engagées.

Le couchage

Pour atteindre sa bannette, Charlie n’a que 50 centimètres à faire ! Équipée d’un matelas à mémoire de forme développé avec le service de recherche de Bultex, Charlie est parfaitement calé avec son oreiller moulé également à la forme de sa tête. Les pieds vers l’avant, ceinture de sécurité bouclée, le skipper peut tout de même jeter un coup d’œil régulièrement à l’écran d’ordinateur et, grâce à une petite souris déportée, il a même la capacité de travailler allongé ! Avec les casques accrochés juste au-dessus, Charlie n’a qu’à sauter du lit et faire un pas en avant pour effectuer ses manœuvres dans le cockpit.

Et la lumière fût

Pour se réveiller efficacement de ses siestes fractionnées, qui dépassent rarement les 4 heures par jour au cumulé, une barre de leds a été installée au-dessus de la table à cartes. Ce système innovant mis en place par la société Lucibel envoie des spectres lumineux permettant de faciliter aussi bien l’endormissement que l’éveil. Connectée à l’alarme du réveil, elle diffuse une lumière froide dont les études montrent des effets similaires à la caféine.

© Guillaume Gatefait

Le regard de l’architecte, Guillaume Verdier :

« Ce choix de cockpit et de zone de vie située à l’arrière est surtout le travail réalisé en interne par Charlie et les membres de son bureau d’étude. C’est très original et une excellente idée à plusieurs égards : le skipper est isolé du bruit, le bateau est plus stable à l’arrière et cette zone est située juste à côté du cockpit où il manœuvre. La philosophie générale de Charlie était de créer une zone plus confortable et plus sécure. Il a compris que cela permet d’être plus performant et amène en efficacité. »

Source : Macif