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Il aura été au bout de son aventure, Éric Bellion, skipper de STAND AS ONE - Altavia a bouclé son tour du monde hors course ce mercredi 12 février, peu après 10h00. Un mois après son escale technique aux Falklands signifiant son abandon mais pas son renoncement, Eric termine un deuxième tour du monde en solitaire à la voile, 8 ans après son premier Vendée Globe.

Après 93 jours de navigation, il prouve que la vraie victoire ne se mesure pas uniquement au classement, mais à la ténacité et au courage d’aller au bout de ses rêves. Il aura fait la démonstration qu’on peut avoir un budget raisonnable et construire un bateau neuf pour participer à ce défi hors norme, grâce notamment à l’énergie collective de la mutualisation avec Marie Lattanzio, chef de projet et Jean Le Cam, skipper Tout Commence en Finistère - Armor-lux. C’est bien en solitaire qu’Eric a franchi symboliquement la ligne et remonté le mythique chenal des Sables ce mercredi. L’émotion était au rendez-vous au moment de retrouver les siens, notamment sa fille de 3 ans, Léna.



Eric Bellion, skipper de STAND AS ONE-Altavia : "Être en mer a soigné la déception" 

« La première chose que cette course m’a apprise, c’est que j’étais un homme heureux. Et ça, c’est une vraie nouveauté pour moi. En 2016-2017, j’étais célibataire, avec une moto et un sac à dos. Aujourd’hui, j’ai une femme, une petite fille, un chien, une maison… et j’ai réalisé à q uel point cela me rendait heureux. C’est une bénédiction, mais en même temps, ça a été compliqué à gérer au début de la course. J’ai ressenti une tristesse que je n’avais pas anticipée, une sorte de manque qui m’a accompagné pendant un moment. Mais avec le recul, cette tristesse signifiait justement que j’étais heureux. J’ai aussi énormément fait confiance à mon instinct. Il y a huit ans, j’avais mis du temps avant d’oser l’écouter. Cette fois, j’ai navigué en me fiant à lui, et j’ai compris que j’avais vraiment un bon instinct. J’ai appris tellement de choses : sur mon bateau, sur mes émotions, sur la tristesse et la déception… et surtout sur la façon de vivre avec, de les accepter tout en continuant à avancer. J’ai encore beaucoup à digérer. Le Vendée Globe, c’est l’inconnu. Chaque jour, on se retrouve dans des situations rocambolesques, dans une solitude extrême, une peur extrêm e, un inconfort extrême. Alors forcément, on en apprend plus sur soi que dans le confort de la vie quotidienne à terre. »

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Source : STAND AS ONE