Arrivée d'Antoine Cornic, 28e du Vendée Globe
Ce vendredi à 14h02, après 96 jours et 1 heure en mer, Antoine Cornic a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe, concluant une aventure qu’il nourrissait depuis plus de deux décennies.
À bord de son IMOCA HUMAN Immobilier, qu’il surnomme lui-même affectueusement La Cigogne, le Rétais a vécu bien plus qu’une course : un voyage personnel intense où chaque mille parcouru l’a rapproché d’un rêve longtemps laissé de côté, mais jamais oublié. Vingt ans après une première tentative avortée, il a su prouver qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser ses ambitions. À travers les tempêtes, les avaries et les moments de doute, il a tenu bon, porté par sa persévérance et sa passion pour l’océan.
Dès les premières semaines, Antoine Cornic a dû composer avec des conditions éprouvantes, des choix tactiques délicats et des ennuis mécaniques. Le vent, la mer et la solitude lui ont rapidement rappelé que ce Vendée Globe ne serait pas une traversée de tout repos. L’un des épisodes marquants de son aventure a été la déchirure de sa voile d’avant sous un grain violent à plus de 70 nœuds, suivie d’une avarie sur le rail de grand-voile dans l’océan Indien. Déterminé à poursuivre sa route, il a improvisé une réparation risquée en grimpant dans son mât pendant cinq heures, près de l’île de Saint-Paul, dans des conditions épuisantes. Ce moment est un symbole de sa résilience : face à chaque coup dur, il a su trouver des solutions pour garder « La Cigogne » en état de naviguer.
Le cap Horn, entre larmes et délivrance
Le 15 janvier, lorsqu’il franchit le cap Horn, le Rétais laisse éclater son émotion. Le passage de ce lieu mythique représente plus qu’un simple jalon géographique : il est le symbole d’un rêve qui prend forme. « Vingt ans que je l’attends, celui-là ! »s’exclame-t-il, les yeux embués de larmes et le poing levé en signe de victoire. Il improvise même une boucle d’oreille au marqueur, une tradition adoptée par certains marins pour marquer ce moment. Le cap Horn marque également un tournant dans la course : désormais, la route vers la maison est tracée.
Naviguer sans pression, mais avec passion
Contrairement à de nombreux skippers en quête de performance, le skipper de HUMAN Immobilier s’est engagé dans ce Vendée Globe sans pression de résultat. Dès le départ, l’objectif était clair : boucler la boucle et savourer l’aventure dans toute sa dimension humaine et maritime. « J’aime être seul, longtemps, en mer », confiait-il avant la course. Ce goût pour la solitude a été un atout majeur, lui permettant de surmonter les moments de doute sans perdre pied. Son entourage, notamment sa femme, a également joué un rôle clé en le soutenant à chaque étape de sa préparation. Cette dynamique de confiance lui a permis de vivre pleinement l’aventure sans craindre l’échec, mais en visant avant tout la réussite personnelle.
Un retour triomphant, un rêve réalisé
En franchissant la ligne d’arrivée, il conclut bien plus qu’un tour du monde : il tourne la page d’une quête entamée vingt ans plus tôt. Là où d’autres auraient peut-être abandonné l’idée, il a su se battre pour donner une seconde vie à ce rêve. Aujourd’hui, il rentre avec des souvenirs inoubliables et une leçon de vie : mieux vaut prendre des risques et vivre avec des remords que de s’enfermer dans des regrets. Pour lui, ce Vendée Globe est la preuve que l’audace et la persévérance finissent par payer.
Pour voir ou revoir son passage du chenal :
Source : Vendée Globe
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