Conrad Colman : " Je suis totalement vidé "
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Faute de financement, Conrad Colman est contraint de renoncer au Vendée Globe 2020. Le skipper néo-zélandais, un des héros de l'édition 2016-2017, explique ses déconvenues.
Son arrivée aux Sables d'Olonne après 750 milles de course sous gréement de fortune, et son duel - perdu pour 4 heures - pour la 15e place, avait été un des temps forts de l’édition 2016-2017 du Vendée Globe. Depuis, le détenteur d’un double passeport néo-zélandais et américain n’a eu de cesse de réunir les sommes qui lui auraient permis de prendre le départ de la 9e édition, le 8 novembre prochain.
« J’ai été très proche d’obtenir le budget à plusieurs reprises, se désole le skipper, 36 ans et résident breton. La première fois que j’ai été sur le point de signer un partenariat, j’étais dans la salle d’embarquement quand j’ai reçu un SMS me disant que ça n’allait plus être possible ». Il y a quelques mois, Conrad Colman se jetait à l’eau, affrétait un plan Lombard de 2004, renommé Ethical Power, l'ancien Sill de Roland Jourdain. « A ce moment-là, j’ai été très proche de décrocher un partenariat… jusqu’à ce que la Covid-19 verrouille tous les budgets. Une autre chance sérieuse s’est rapprochée de moi mais, à la fin, les décideurs ont dit que je ne correspondais pas à ce qu’ils voulaient : ils m’aimaient bien, ils aimaient la course, mais je n’allais pas prendre le départ pour gagner ».
« Je reviendrai en 2024 »
Pour le navigateur, le coup est rude. « Je suis totalement vidé. Il m’a fallu dix ans pour être au départ de la 8e édition, et j’ai commencé à bâtir le projet 2020 après avoir juste pris le temps de récupérer de mon tour du monde. Le Vendée Globe, j’y pense chaque jour. J’ai travaillé sur ma recherche de sponsor seul, avec des agences, des entreprises qui avaient des contacts… »
Demain ? « Je reviendrai en 2024. Je crois très fort au potentiel de plateforme que représente la course au large. Je crois aux principes fondamentaux du Vendée Globe et son pouvoir de transmission de valeurs positives. Le Vendée Globe est plus qu’une simple course, c’est une excellente occasion de livrer des messages positifs sur les technologies durables ».
« J’ai eu la chance d’y rencontrer des personnes très différentes, des fans comme des chefs d’entreprise. A chaque fois, je demande aux gens : ‘Et vous, c’est quoi votre « Vendée Globe » ?’ Autrement dit, à quoi les gens se consacreraient entièrement et feraient tous les sacrifices pour obtenir ce qu’ils veulent ? Certains aimeraient savoir jouer des concertos au piano, d’autres créer leur entreprise, être le meilleur papa au monde… Mon « Vendée Globe » à moi… C’est le Vendée Globe. Je veux y retourner et le gagner ».
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