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Le Vendée Globe 2020-21 qui s’est élancé début novembre dans des circonstances sanitaires inédites offre un scénario final sans précédent. Après onze semaines de course, les bateaux de tête approchent groupés vers la ligne d’arrivée.

Il suffit de regarder sur les réseaux sociaux pour voir que des milliers de passionnés de voile du monde entier sont accrochés aux derniers rebondissements de cette régate de 26 000 milles qui oppose, en tête, cinq skippers IMOCA.

Il n'est pas trop de dire que ce Vendée Globe marque un tournant pour cette course qui changera à l’avenir la façon dont ce marathon sera pensé, préparé et disputé lors des prochaines éditions.

Il ne s'agit plus d'une course de longue distance où des centaines de milles séparent les bateaux. Désormais, il s'agira de naviguer de manière régulière et compétitive, 24 heures sur 24, pendant trois mois, en considérant que les skippers devront se battre pour chaque mètre jusqu'à l'arrivée.

Actuellement, l’enjeu est de savoir ce que vont donner les deux choix de route qui séparent les cinq premiers. Au Sud du cap Finisterre, Charlie Dalin sur APIVIA a un écart latéral d'environ 80 milles par rapport à Boris Herrmann sur Seaexplorer-Yacht Club de Monaco.

A environ 600 milles au Nord-Ouest de Charlie Dalin, Louis Burton, qui est revenu dans la course après avoir accusé 900 milles de retard après ses réparations à l'île Macquarie, est sur le point d'empanner à environ 220 milles devant Thomas Ruyant sur LinkedOut. Thomas Ruyant a lui Yannick Bestaven sur Maître CoQ IV sur ses talons, à 40 milles derrière son tableau arrière.

Le classement montre que Charles Dalin est en tête, avec un plus de 400 milles à parcourir jusqu'aux Sables d'Olonne, et une marge de 82 milles sur Boris Herrmann en deuxième position, Burton se situant à un peu moins de 140 milles en troisième position. Viennent ensuite LinkedOut (+255) et Maître CoQ IV (+295).

Alors que Charlie Dalin et Boris Herrmann ont la route la plus directe vers la ligne d'arrivée, leurs trois rivaux du nord vont bénéficier de conditions de vent plus fortes et arriveront plus vite. Cependant, le dernier tracé suggère que Charlie Dalin et Boris Herrmann se faufileront juste devant le groupe du nord.

Mais ce faisant, les bonifications de temps entreront en jeu, Yannick Bestaven obtenant 10 heures et 15 minutes pour s'être dérouté afin de rechercher le skipper de PRB, Kevin Escoffier, dans le Grand Sud, et Boris Herrmann se voyant, lui, accorder six heures.

Pour la première fois dans l'histoire de la course, le vainqueur sur l'eau pourrait perdre en temps compensé ; pour la première fois dans l'histoire de la course, un marin non français pourrait gagner, si Boris s'empare du butin ; s'il le fait, il est probable qu'il sera aussi le premier vainqueur du Vendée Globe à n'avoir jamais mené le classement sur l'eau, une statistique remarquable en soi.

Un thriller d'arrivée vous attend, alors tous les yeux sont rivés sur le tracker....

Ed Gorman