Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre : Benjamin Dutreux en double avec Corentin Horeau
Après The Ocean Race, indiscutablement un accélérateur d’expérience pour Benjamin Dutreux et son équipe, le skipper vendéen a à présent, le regard tourné vers son prochain objectif : la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre.
Cette mythique transatlantique s’élancera le 29 octobre prochain pour rallier Fort-de-France, avec un total de 5 800 milles à parcourir pour les IMOCA, via l’archipel Brésilien Fernando de Noronha. Pour l’accompagner dans ce nouveau défi, le skipper de GUYOT environnement - Water Family a choisi de faire appel à Corentin Horeau, un Figariste de talent doté, comme lui, d’une volonté sans faille et d’une énergie sans limite.
Après deux premières expériences sur la fameuse Route du Café au côté de Thomas Cardrin à bord de Water Family en 2019 puis de Damien Seguin sur Groupe APICIL en 2021, Benjamin Dutreux se prépare à s’aligner au départ de l’épreuve pour la troisième fois de sa jeune carrière et cette fois, c’est avec Corentin Horeau qu’il tentera de trouver le meilleur chemin entre Le Havre et Fort-de-France. « Le bateau est entré en chantier il y a une quinzaine de jours et ne devrait en ressortir que mi-septembre après avoir reçu quelques évolutions. Dans ce contexte, il était important pour nous de faire appel à un co-skipper capable de prendre rapidement ses marques à bord et d’être immédiatement efficace sur l’eau. En ce sens, le nom de Corentin est apparu assez logiquement », explique le Sablais. De fait, s’il a principalement fait ses armes, et avec succès, sur le circuit des Figaro Bénéteau ces dernières années, le Morbihannais a aussi multiplié les expériences sur une foule de support différents, du Diam 24 OD à l’Ultim en passant par le D35, faisant ainsi de lui un marin en mesure de s’adapter très vite à n’importe quel support.
Un co-skipper capable d’être efficace rapidement
« C’est quelqu’un de très polyvalent et avec qui je sais que ça va fonctionner humainement. J’aime sa personnalité mais aussi sa façon de naviguer. Je pense que nous sommes assez similaires dans notre approche », détaille le skipper de GUYOT environnement - Water Family qui n’a, jusqu’alors, encore jamais navigué avec son acolyte, sinon face à lui sur la Solitaire du Figaro ou sur le Tour Voile. « On a fait nos expériences respectives sur des chemins un peu différents et ça va être intéressant de les recroiser », souligne Benjamin, également séduit par le tempérament de Corentin. « Il a la niaque et se donne à fond dans tout ce qu’il fait. Ensemble, nous avons les moyens de faire quelque-chose de bien. D’être performants », avance le Vendéen pour qui se projeter en termes de résultat n’est pas si facile, à date, mais qui peut toutefois clairement ambitionner de terminer dans le Top 10 malgré un plateau extrêmement impressionnant de quarante monocoques de 60 pieds parmi lesquels des bateaux flambant neufs et des machines nettement boostées depuis la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. « Lors de ces sept derniers mois passés autour du monde, on a forcément un peu évolué dans un univers parallèle. On a vu qu’on avait bien progressé sur tous les plans mais on sait que dans le même temps, des IMOCA bluffants ont été mis à l’eau et la concurrence s’est globalement étoffée. Quoi qu’il en soit, on fera de notre mieux en partant du principe que sur des courses en double, les marins font davantage la différence que sur des courses en équipage », annonce le navigateur.
Un duo sans complexe avec une énorme envie
« Je pense que Benjamin est un peu revanchard après son aventure dans The Ocean Race. Notre but, c’est clairement de faire une belle course et de ne pas trop se mettre de barrières », détaille de son côté Corentin qui compte régater comme à son habitude, sans aucun complexe, ce qui lui a toujours plutôt bien réussi, y compris cette année, à la fois lors de la Solo Maître CoQ et de la Transat Paprec respectivement bouclées en première et troisième positions. « Cette Transat Jacques Vabre sera ma première course en IMOCA et je suis content de la faire avec Benjamin mais aussi l’ensemble de son équipe, à la fois jeune et dynamique », relate le Trinitain, impatient de découvrir le support, mais aussi attaché à la notion de transfert de compétences. « On a tous les deux de vrais atouts. Benjamin connaît bien son bateau après avoir fait un tour du monde avec, tandis que de mon côté, au-delà de mon expérience en Figaro, j’ai aussi beaucoup navigué en Ultim, que ce soit avec l’équipe de Yann Guichard ou celle de Thomas Coville. J’ai sûrement des choses à transposer en IMOCA et indiscutablement une très grosse envie ! », termine Corentin Horeau. Sûr que ces deux-là auront leur mot à dire entre la Normandie et la Martinique !
Source : Guyot environnement - Water Family
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